Quand les arts plastiques se conjuguent au féminin
- Belele Jerome William Bationo
- 23 déc. 2013
- 2 min de lecture
« Regards de femme » de l’AIPASS
Regroupées au sein de l’Association internationale des plasticiennes d’Afrique Sub-saharienne (AIPASS), des artistes de plusieurs pays séjournent depuis quelques semaines au Burkina Faso. Tout d’abord en résidence de créations, elles ont propose le fruit de leur travail à la résidence Palmeraie de Ouagadougou. Un vernissage qui a consacré le lancement de cette exposition a eu lieu le lundi 16 décembre 2013.

Pour la deuxième fois, les arts plastiques s’expriment au féminin dans la capitale burkinabè. A la suite de la 1e édition en 2009, qui avait permis la naissance de l’Association internationale des plasticiennes d’Afrique Sub-saharienne (AIPASS), dirigée par Ahoua Yaméogo, Ouagadougou reçoit une fois encore un collectif de plasticiennes. Venues de 9 pays d’Afrique de l’Ouest, les femmes artistes convergent leurs talents cette année autour de « Regards de femme », thème consacré à la présente édition. Soutenue par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), cette activité réunit cette année des artistes de cet espace et du Ghana. « C’est une quête de bien-être et de création artistique pour apporter notre modeste pierre à l’intégration sous-régionale », indiquera Ahoua Yaméogo, la présidente de l’AIPASS. En résidence de création depuis le 3 décembre 2013, ces amazones de la peinture ont proposé à la soirée de vernissage des œuvres de différents styles avec divers matériaux (acrylique, peinture à huile, tissus, etc). De la Guinée Bissau au Niger, elles ont surtout exprimé le vécu de la femme dans les différents pays à travers leurs créations.

La représentante du Mali, Mariam Ibrahim Maiga, n’a d’ailleurs pas manqué d’interpeller sur la situation au nord de son pays avec ses œuvres
« Sous le manteau islamique ».

Gérard Tognimassou, le représentant du président de la Commission de l’UEMOA, dans son message, a expliqué la nécessité pour leur institution de soutenir une telle activité culturelle qui contribue à l’intégration des peuples ; il a d’ailleurs promis d’œuvrer à pérenniser cette activité en faisant d’elle une biennale. Du reste, la relève n’a pas été oubliée ; 11 jeunes filles de milieu défavorisé ont été initiées à la technique de la peinture. Un tableau issu de leur apprentissage est en vente aux enchères pour leur accompagnement social.
Jérôme William Bationo
Commentaires