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Carrefour international des arts plastiques de Ouagadougou: Un évènement qui mérite plus d’égard

  • Photo du rédacteur: Belele Jerome William Bationo
    Belele Jerome William Bationo
  • 25 juin 2014
  • 2 min de lecture

Carrefour international des arts plastiques de Ouagadougou

Un évènement qui mérite plus d’égard

Le Carrefour des arts plastiques de Ouagadougou (CAPO) a mûri après 4 ans d’activités. Portée à l’origine par six (6) espaces culturels que sont le Goethe Institut, l’Institut français, la Villa Yiri-Suma, l’espace Napam Beogo le Hangar 11 et la Fondation Bras Ouverts, la manifestation, qui regroupe des professionnels des arts visuels du Burkina, a fait un long chemin. A l’image du Dak’art ou de la biennale de la photographie de Bamako, l’évènement, qui se tient pour sa cinquième édition dans le dernier trimestre de l’année 2014, mérite plus d’égard, au vu de l’envergure qu’il prend.


L’environnement intellectuel des arts visuels au Burkina n’est certainement pas vide. Il mérite cependant d’être plus dynamique. De nombreuses expériences se mènent déjà dans le souci d’accompagner une production artistique féconde. La qualité et la diversité de ces expériences ne sont jamais trop suffisantes pour encourager l’expression d’analyses plurielles, la diffusion de contributions pertinentes et l’organisation d’évènements et de débats de qualité, au Burkina, sur les arts visuels. Le Carrefour des arts plastiques de Ouagadougou (CAPO), une fête des arts visuels organisée par des professionnels de ce domaine, s’inscrit dans cette optique. Chaque année, en plus des expositions, le CAPO offre des conférences, des ateliers de formation et des passerelles avec d’autres expressions artistiques. Le Carrefour des arts est la nouvelle formule depuis deux ans de la Fête internationale des arts plastiques de Ouagadougou (FIAPO). Depuis son installation, cette activité annuelle permet une expression permanente des artistes contemporains mais aussi des productions journalistiques sur la critique d’art. Une façon de susciter la naissance d’une critique d’art pour aider à la promotion des œuvres de qualité. Le Carrefour des arts plastiques est une belle initiative car il permet, durant un mois, d’attirer l’attention sur un domaine de l’art qui, jusqu’à présent, reste peu connu des populations. Toutefois, cette manifestation gagnerait davantage en recevant plus l’accompagnement des autorités du Burkina. Quand on sait qu’une politique pour l’acquisition d’œuvres au profit des édifices publics a été mise en place par ces dernières, cela ne serait qu’une opportunité pour le renforcement de cette initiative. Aussi, si les espaces initiateurs du CAPO ont réussi à ce constituer en comité d’organisation, ce ne serait pas trop demander qu’ils se dotent d’une équipe de sélection pour retenir les œuvres les plus intéressantes et recourir à des commissaires et curateurs pour aider dans la médiation et la mise en scène des œuvres exposées. Car, c’est en se professionnalisant que cette manifestation peut devenir une manifestation incontournable dans la sous-région.

Jérôme William Bationo

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© OtherSide Africa 2018 par Belélé Jérôme William

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