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Bienvenue dans l’univers de Moussa !

S’il y a un animal qui ne passe pas inaperçu dans la ville de Ouagadougou, c’est bien un lion situé à quelques encablures de la mairie centrale. Lui-même jouxtant un espace qui n’est plus à présenter, La vitrine du bronze, un cadre très connu mais peu fréquenté des Ouagalais. Moussa Ouédraogo est bronzier dans cet espace et c’est avec enthousiasme que nous sommes allé à sa rencontre le vendredi 7 juin 2013 pour la découverte de ce métier.

Travailleur du bronze depuis plus d’une quinzaine d’années, Moussa Ouédraogo est également commerçant de ses propres productions. « J’achète chez certains bronziers pour revendre mais, en fonction de la commande, je fabrique les objets moi-même », a-t-il confié d’entrée. Exposant à La vitrine du bronze, d’abord avec son père, il est aujourd’hui propriétaire d’une boutique, où il vend différentes sortes d’articles, dans cet espace qui, de plus en plus, a du mal à survivre. « Mon papa est vendeur de ces objets d’art mais j’ai appris le métier de bronzier petit à petit avec des amis il y a de cela plusieurs années, car il n’y a pas d’école de formation ici ». L’utilisation du bronze en sculpture remonte à la plus haute Antiquité, depuis au moins le IIIemillénaire avant notre ère. La technique de base n’a pas fondamentalement changé au long des siècles. Après avoir modelé la forme de l’objet en cire, on le recouvre d’un mélange à base d’argile ; ensuite on le fait cuire, ce qui vide la cire, puis on y coule le bronze et il ne restera plus qu’à briser le moule de terre cuite pour voir apparaître l’objet, lequel sera poli pour lui rendre toute sa splendeur, explique Moussa le bronzier. Aujourd’hui encore, cette technique artisanale est utilisée au Bénin, au Burkina Faso et dans d’autres régions d’Afrique. Le travail du bronze était plutôt un art de cour. Toujours, selon la tradition, au 13esiècle, un fondeur venu d’Ifé, région du Nigeria actuel, apprit aux artisans du Bénin l’art du bronze par le procédé de la cire perdue et les artisans du pays des Hommes intègres reprirent ces techniques et les diffusèrent dans le monde entier. De nos jours, ce matériau est beaucoup utilisé pour des trophées et différents objets dans plusieurs cérémonies et manifestations culturelles au Burkina Faso. C’est en cela que des évènements comme le FESPACO et le SIAO sont des opportunités d’écoulement des produits issus de cet alliage.

Comment se porte la bronzerie chez nous ?

Avec une dizaine de boutiques, “La vitrine du bronze“ est née de la volonté des autorités municipales et devait constituer un cadre de promotion des arts plastiques, particulièrement de la bronzerie. Si dans le temps cet espace a constitué un créneau d’écoulement des objets d’art en bronze au Burkina Faso, ce n’est plus le cas avec la prolifération des boutiques à travers la capitale. « Le marché est devenu très lent et nous ne vendons actuellement qu’avec seulement nos anciens clients ; les nationaux paient mais aussi des expatriés avec lesquels nous étions en contact, nous vendons par internet », a indiqué Moussa. Si dans le passé des manifestations telles le FESPACO, la SNC ou le SIAO étaient des occasions pour ces bronziers de tirer leur épingle du jeu, ce ne fut pas le cas ces dernières années, à cause des différents conflits dans la sous-région : « Avec la crise au Mali, les touristes, qui constituaient une bonne part de notre clientèle, ne viennent plus ». Si des espaces comme “Le village artisanal“ arrivent toujours à s’en sortir au vu de leur taille et de la diversité de leurs offres, selon notre hôte, « ce n’est pas le cas à La vitrine du bronze, même si la mairie nous facilite certaines tâches ». Le loyer d’une boutique à “La vitrine du bronze“ est de 5 000 F CFA mensuel et les prix de leurs productions se trouve dans la fourchette de 5 000 à 1 000 000 F CFA. En créant récemment une association, les promoteurs des différentes boutiques de cet espace comptent travailler en synchronisation pour la recherche de solution. Toute-fois, Moussa Ouédraogo lance un cri du cœur à l’endroit des autorités : « Nous voulons que l’Etat nous crée davantage de cadres de promotion, que le ministère de la Culture puisse nous donner, par exemple, une certaine visibilité au niveau international avec ses partenaires ». Si la majorité des trophées des grandes manifestations culturelles au Burkina sont les fruits de ces artisans, il est donc important d’accompagner ce secteur qui contribue à une distinction de notre pays.

Jérôme William Bationo



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Un atelier pour mieux outiller les professionnels du domaine

Tenu du lundi 12 du 24 novembre 2012, c’est sur le thème de l’architecture que s’est déroulé à Ouagadougou un atelier de formation visant principalement les photoreporters et les photographes professionnels.

Organisé par le Goethe Institut en collaboration avec le Centre photographique de Ouagadougou (CPO), c’est une vingtaine de photographes professionnelles, venus principalement du Burkina Faso, du Togo et du Mali, qui a pu bénéficier d’un atelier de formation sur la photographie. Tenu du 12 au 24 novembre 2012 autour du principal thème de l’architecture, cet atelier a pour objectif d’outiller les professionnels du domaine de la photographie en rudiments techniques. Animé par des avertis du domaine en les personnes d’Ullrich Jens, photographe Allemand et Waren Saré du Burkina, cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre le CPO dont est responsable monsieur Saré et le Goethe Institut. Elle se donne pour ambition de rendre de mieux en mieux professionnel cet art de la photographie au Burkina Faso, à travers la formation des premiers acteurs. « Nous devons quitter le cadre où le photographe n’est sollicité que pour des mariages et des baptêmes pour aller vers une réelle professionnalisation de ce domaine », indique monsieur Saré. C’est en ce sens que le thème qui a été retenu pour cette formation, à savoir l’architecture, est lié à notre univers et au statut de nos pays qui sont en construction, a signifié Ullrich Jens. L’évolution du temps et la modernisation conduisent à la disparition de certaines œuvres architecturales dont le seul souvenir que l’on pourra retenir sera à travers les photos. C’est donc impératif pour ces professionnels de la capture d’image d’avoir les outils nécessaire pour assurer la pérennité de ces merveilles à travers le visuel. Pour Waren Saré ces hommes et femmes de l’image constituent des mémoires vivantes et pourront contribuer à la formation des générations futures au travers de leurs productions. « Il est par exemple arrivé que nous soyons sollicité pour des travaux de recherche et cela ne pourrait pas bien se faire si nous n’étions pas formés », ajoute t-il. Avec plusieurs modules enseignés, des visites de terrains et des échanges, cet atelier devra offrir aux participants l’opportunité d’affiner beaucoup plus leur travail pour des résultats probants. La présence du Mali, où les photographes burkinabè étaient en caravane en 2011, et celle du Togo s’inscrit dans l’optique de la création d’un réseau sous-régional de photographes professionnels.

Jérôme William Bationo

Légende :

1- Ullrich Jens et Waren Saré, les deux formateurs à cet atelier



2- Une vue architecturale

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Une valorisation du savoir faire traditionnel

Après quatre (04) éditions tenues à Cotonou, au Bénin, la 5ème édition de la nuit de l’indigo s’est tenue à Ouagadougou le vendredi 08 février 2013. La promotrice de l’évènement à rencontrer la presse et ses partenaires le lundi 04 février 2013 pour plus de détails sur cette activité qui se délocalise pour la première fois au Burkina Faso.

C’est autour d’une exposition tout de bleu coloré que Nadia Adanlé, initiatrice de la Nuit de l’indigo a rencontré les hommes de média, amis et partenaires pour partager les raisons de cette passion pour cet art traditionnel de la teinture qu’est l’indigo. La Nuit de l’indigo est une activité initiée en décembre 2007 et se présente comme un cadre d’expression de la femme et de la valorisation de ce tissu indigo connu à travers toutes les cultures en Afrique. Cet évènement se veut également une opportunité de préserver l’authenticité liée à cette étoffe qui doit encore traverser des générations, à fait savoir madame Adanlé. « Le travail de l’indigo tend à disparaitre pour donner place à des utilisations de produits chimiques et cela est à déplorer », a t-elle fait savoir. Cette activité qui veut valoriser le travail de la femme se donne principalement pour objectif de contribuer à l’essor de l’autre moitié du ciel. Pour la première fois, en cinq éditions dont les quatre autres se sont tenues à Cotonou (Benin), la Nuit de l’indigo s’est tenue à Ouagadougou avec plusieurs articulations. Tout d’abord, une exposition de gadgets et d’objets utilitaires fabriqués à partir de l’indigo, du 05 au 11 février 2013 à la Résidence la Palmeraie, qui a fait l’ouverture des festivités. Cette présentation a donné alors suite à une grande soirée le 08 février 2013 qui s’est consacrée au savoir faire vestimentaire à partir de l’indigo à travers un grand défilé de mode. En sus du défilé exclusivement réservé à la tenue d’indigo, la soirée de cette 5ème édition parrainée par Djamila Cabral, Représentante résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), devait permettre aussi de collecter des fonds pour venir en aide à des filles-mères et femmes en difficultés. C’est en ce sens que la marraine dira que l’OMS soutien toute œuvre qui tend à la promotion des valeurs humaines et de telles initiatives sont à saluer. Notons que la promotrice, cadre d’une institution internationale, en dehors de ses activités professionnelles s’affiche comme une réelle protectrice des arts traditionnels.

Jérôme William Bationo




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