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“ La palabre des calaos “ d’Aboubacar Lankoandé

Le monde du livre burkinabè vient de s’enrichir avec la venue d’une nouvelle production. Abordant principalement la problématique de la paix en Afrique, cette nouvelle œuvre, intitulée « La palabre des calaos », a été présentée, à travers une cérémonie dédicace, le samedi 15 juin 2013 à Ouagadougou.

C’est un monde des grands jours qui a fait le déplacement pour voir « La palabre des calaos » ce samedi matin-là. Placée sous le parrainage de Monseigneur Anselme Titiama Sanon, c’est une cérémonie riche et très variée, avec différentes interventions, qui a consacrée la dédicace de cette nouvelle parution. De son auteur Aboubacar Lankoandé, ce livre est un témoignage de ce qui se passe sous d’autres cieux et se veut un tocsin d’interpellation pour le Burkina Faso. « La palabre des calaos » peint l’histoire d’un pays d’Afrique dont la capitale est Danwaziri ; dans celui-ci la vie courante des populations qui s’égrène dans la misère et la monotonie habituelle est troublée par une série d’évènements extraordinaires : des magistrats et des avocats se battent en pleine audience, des éléphants et des hippopotames massacrent des soldats, des criquets sèment la panique dans la ville, et des malandrins poussent de paisibles citoyens au massacre. Dans une telle ambiance, des hommes ambitieux et sans scrupule en profitent pour déclencher un pogrome. On assiste alors à un déchaînement de forces qui transforment de banals faits divers en affaires d’Etat, avec des rebondissements improbables. Inspiré par le génocide rwandais, dit-il, à travers cet ouvrage de 340 pages, l’auteur révèle un instantané d’actualités africaines tout en posant la problématique de l’évolution du continent en ce début du 21e siècle. A savoir si l’œuvre constitue des écrits contemplatifs ou un journal du présent, Aboubacar Lankoandé confie que ce livre est un moyen pour lui « d’attirer l’attention des uns et des autres, de tous les contemporains, sur ce qui fait de nos jours le malheur de l’Afrique ; je veux qu’avec les valeurs des fondements africains de dialogue nous revoyons la destinée de nos pays ». Une chose qui ne peut se faire sans l’amour qui, d’ailleurs, était le maître mot à cette cérémonie. Le parrain, par la voix de son représentant, Damo Justin Barro, n’a pas hésité en outre à citer Saint Jean de la Croix qui dit que : « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour ». Editée par L’Harmattan, « La palabre des calaos » est disponible en ligne et dans les principales librairies du Burkina au prix unitaire de 36 euros soit environ 23 000 francs CFA. Que les Burkinabè fassent un sacrifice, au vu du coût, pour se l’approprier car, comme le disent les Ecritures Saintes, l’homme ne doit pas se nourrir que de pain et de vin, mais aussi de « la parole ».

Jérôme William Bationo


« Naak naak » La cause de la cassure

Prévue pour se tenir du 15 février au 30 juin 2013, la saison théâtrale du Cartel continue sa  belle pluie. C’est ainsi qu’elle a arrosé, une fois de plus les amoureux de cet art de la scène, avec une nouvelle création. Intitulée « Naak naak », cette pièce d’environ une (01) heure qui a été présentée dans différents espaces de Ouagadougou du mercredi 29 mai au dimanche 2 juin 2013 dépeint une situation dramatique d’un couple qui est contraint à la séparation pour des différends liés à des pratiques sexuelles.


 Sidiki Yougbaré, le metteur en scène de la pièce

« Naak naak » est une pièce chaude d’un duo, qui raconte l’histoire d’une femme incomprise qui a décidé, à sa manière, de prendre sa destinée en main. Entre hilarité et mélancolie, elle repeint le tableau de l’histoire qui l’a conduite à une situation désespérante. D’un vécu heureux dans son foyer, à la suite d’un refus de certaines pratiques sexuelles avec son conjoint, elle se retrouve imposer une vie d’enfer qui, peu à peu, l’éloignera des réalités de son vécu. En quittant son foyer, elle s’adonne ainsi à la débauche pour, dit-elle, ne pas céder au suicide ou à la dépression ; devenue prostituée, c’est avec amertume qu’elle assume ce statut. « Le message que nous voulons faire passer à travers cette pièce est une interpellation sur les problèmes que rencontrent les couples pour leur épanouissement ; quand on en arrive à une telle extrémité, c’est que la cassure est grande et cela est à déplorer », confie Sidiki Yougbaré, l’auteur et metteur en scène. Cette situation déplorable est arrivée par manque de communication ; et l’objectif, à travers cette représentation, c’est d’inviter les foyers à plus de discussion, a-t-il ajouté. Intégralement en mooré et sous-titrée en français, c’est une production interdite au moins de 15 ans qui se veut choquante au vu des termes et des expressions utilisés. La particularité de cette pièce réside surtout dans sa mise en scène où nous trouvons un éclairagiste qui est à la fois comédien. Composée de trois personnes, l’équipe de cette création s’envolera pour l’Allemagne, dans les prochains jours, où elle se produira.

Jérôme William Bationo


A vos pinceaux pour le prix du public !

Le samedi 1er juin 2013, à l’Institut national de la formation artistique et culturelle (INAFAC), a eu lieu la cérémonie d’ouverture de la résidence de création artistique du vernissage panafricain des arts plastiques. Elle était placée sous le patronage du ministre de la Culture et du Tourisme, Baba Hama, et le parrainage de l’artiste sculpteur Siriki Ky.

La biennale du vernissage panafricain des arts plastiques de Ouagadougou, qui est à sa 3eédition vient de rouvrir ses portes pour le bonheur des artistes plasticiens au Burkina Faso. Pour cette édition, beaucoup d’activités sont au menu : des conférences, des ateliers, des projections vidéo. Du 1er au 14 juin, l’atelier de création réunira différents artistes plasticiens autour de la mise en forme d’une toile à l’INAFAC. Il s’agira pour ceux-ci de créer un cadre d’échanges afin de faire bénéficier de connaissances les nouveaux, les profanes et tous ceux désireux de s’adonner à cet art. Selon le commissaire général du vernissage, Paulin B. Zongo, l’objectif de cette résidence est de promouvoir les arts plastiques au Burkina Faso. De son avis, ce genre est méconnu du grand public qui n’y accorde pas trop d’intérêt. «Les arts plastiques sont les parents pauvres de différentes formes d’art au Burkina Faso», a-t-il relevé. Au terme de cet atelier, il y aura le vernissage proprement dit au centre culturel allemand, le Goethe Institut. Le bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), en tant que partenaire, donnera une conférence sur le thème de la piraterie et du droit d’auteur en arts plastiques ; ensuite, le Musée de l’eau apportera sa petite expérience sur l’apport de l’eau dans la réalisation d’une œuvre d’art. Une visite au village opéra avec les scolaires du CP1 et du CP2 de Loango agrémentera les activités jusqu’à la remise des prix le 27 juin, ce qui va clore du même coup la biennale des arts plastiques. Démarré en 2009, le vernissage panafricain des arts plastiques, lentement mais sûrement, gagne de la confiance au niveau des autorités et des passionnés de cet art. Nonobstant les difficultés financières qui ont failli entacher la bonne marche de l’événement, le commissaire général reste optimiste. «Au fil des ans, ça prend de l’ampleur. Nous allons doucement vers la réalisation du musée panafricain des arts plastiques. Nous voulons laisser quelque chose pour les générations à venir», a indiqué Paulin B. Zongo. Le représentant du ministre de la Culture, le directeur des arts, Prosper a loué l’initiative des plasticiens. Il a réitéré son engagement à les soutenir pour une plus-value de l’art plastique au Burkina Faso n


Lassané Ouédraogo

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