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Du nouveau dans les salles obscures

Ibrahim Olukunga propose «Ma mère ou ma femme»

C’est une histoire rebondissante que relate Afrimov Productions pour sa 7e production majeure. Intitulé «Ma mère ou ma femme», le film, qui aborde essentiellement le thème de l’amour, a été projeté en grande première le lundi 21 juillet 2014 au Ciné Burkina.

Comme l’ont montré ces artistes, de la musique au cinéma il n’y a qu’un pas

Floby, Dez Altino et Amity Méria sur le même plateau, c’est le cocktail de vedettes de la musique burkinabè qui, d’entrée, vous interpelle sur «Ma mère ou ma femme». Acteurs d’un jour ou pour toujours, à travers cette production, les artistes montrent un autre pan de leur savoir-faire. La trame du film est la suivante : Floby, alias Trésor Zongo, est un jeune artiste issu d’une famille modeste. Sa mère (Amity Méria), veuve, est très souffrante. Sans moyens, ils essaient ensemble de surmonter les difficultés de la vie quand, un jour, ils tombent sur une bonne volonté, Véronique Paré, la fille d’un riche homme très influent, qui décide de leur apporter son aide. PDG du Groupe Veropa, une grande entreprise, cette dernière est promise par son père à Max Becker, le fils d’un ancien baron du pays. Dans ses rapports avec Trésor, Véronique ne tarde pas à s’amouracher du jeune artiste. Le quotidien de tous prend une autre tournure. Entre la réalité d’un amour pur, la pression de ses amis Sam Touré et Tom (Dez Altino), Trésor tient la route. Sommé par son père de quitter son amoureux sous peine de se voir déshériter, Véronique s’entête également et quitte sa famille. Malgré toutes les menaces, les deux tourtereaux ne lâchent pas prise dans leur amour. Pour combien de temps ? Véronique tombe malade ; elle souffre d’une insuffisance rénale autant que la mère de Trésor. Devant l’obligation d’offrir un de ses reins à l’une d’entre elles, le jeune artiste est face à un dilemme. Heureusement…, tout ça n’était qu’un cauchemar duquel il se réveille.

Ibrahim Olukunga, le réalisateur

Dans ce film, entre comédie et mélancolie, le réalisateur dépeint essentiellement l’infidélité et les difficultés que doivent traverser certaines personnes pour vivre leur amour. Fiction de 90 minutes, «Entre ma mère et ma femme» braque les projecteurs sur les rapports sociaux entre riches et pauvres. Ce long-métrage d’Ibrahim Olukunga lève aussi le voile sur un coin sombre de la société, à savoir le mariage forcé qui persiste. 

De sa première production, «Au royaume de Zabota», à nos jours, le réalisateur totalise 7 films dans sa vie cinématographique. Il a mis d’ailleurs à profit cette soirée pour s’offrir un «happy birthday» pour ses deux ans dans le domaine de la production. Quant aux nouveaux venus dans le monde des acteurs du cinéma, par la voix de Floby, ils ont promis de ne pas s’arrêter de sitôt. En attendant d’offrir éventuellement un banquet pour ses deux piges, Ibrahim Olukunga a invité les cinéphiles à investir les salles pour découvrir sa nouvelle trouvaille.

Jérôme William Bationo



6e édition de Cap Mod

Idé Mava et «Les trésors du Faso» aux Caraïbes 

La 6e édition de Cap Mod, manifestation dédiée à la mode africaine et caribéenne, se tient du 11 au 27 juillet 2014. Pour la toute première fois le Burkina Faso est présent à cette grande fête avec «Les trésors du Faso», une collection présentée par le styliste Idé Mava.


Prévu pour se tenir du11 au 13 en Guadeloupe, puis du18 au 20 en Martinique et enfin du 25 au 27 juillet 2014 à Saint-Martin, Cap Mod pour 2014 célèbre une fois de plus la mode dans sa diversité. Coiffeurs, maquilleurs, mannequins et créateurs venus des Caraïbes et d’Afrique, au nombre desquels le styliste burkinabè Idé Mava, participent à travers showroom, exposition-ventes et défilés à la 6e édition de Cap Mod, «The afro-caribbean fashion week».

Pays de culture par excellence et plaque tournante de la mode dans la sous-région, on peut dire que c’est sans surprise que le Burkina a été convié à cette fête. Ainsi, le monde verra à cette manifestation «Les trésors du Faso», une collection du créateur Idé Mava, qui sera présentée sous les projecteurs des Antilles. Une œuvre d’une vingtaine de pièces conçues essentiellement avec de la cotonnade du terroir burkinabè. «Le coton est un trésor pour notre pays et nous devons bien l’exploiter», a ainsi expliqué le styliste. En baptisant sa collection «Les trésors du Faso», c’est une manière pour lui d’interpeller les compatriotes sur «la nécessité d’utiliser notre cotonnade pour se faire identifier et pour créer des emplois», a-t-il dit.


Cette collection a nécessité un semestre de travail et présente plusieurs pièces pour aussi bien des défilés en salle que pour la plage. Pour le représentant burkinabè, au vu de l’envergure de l’évènement, c’est une belle opportunité pour lui de faire voler les couleurs du pays. Il n’a d’ailleurs pas manqué de remercier les Burkinabè pour leur confiance et leur soutien. «C’est leur accompagnement qui nous donne la force pour continuer le travail et offrir toujours de belles œuvres», a-t-il fait savoir. Une collection spéciale en objets de récupération sera également présentée par chaque styliste. Une façon pour les organisateurs de contribuer à la préservation de l’environnement. Cap Mod a été institué en 2008 par Lindsey Jeannello et regroupe chaque année spécifiquement des hommes et des femmes de la mode africaine et de sa diaspora.

Jérôme William Bationo

«Rétrospective»

La plume habile d’un autodidacte

Personnage secret, homme sensible, Jean Nana est un peintre burkinabè autodidacte, calligraphe de métier, il donne à découvrir «Rétrospective», une collection de peintures, du 27 juin au 23 juillet 2014 à la rotonde de l’Institut français de Ouagadougou.


L’utilisation décalée de la couleur par Jean Nana permet de rehausser l’ensemble de sa composition en mettant l’accent sur certaines zones d’importance. Elle indique aisément à l’œil où se poser et comment circuler dans le tableau. Exubérance, joie, poésie et fête, voilà comment s’exprime ce «poète» de la peinture. Les traits nets, méticuleux et précis, on retrouve beaucoup de douceur, de poésie et de lyrisme dans ses œuvres. Son inspiration ? Il la puise aussi bien dans l’actualité que dans l’admiration de l’art gothique, de peintres de la Renaissance, Tintoret, Titien… tout en regardant du côté de Chagall, Dali et Segall. Jean Nana est amoureux de cet art dès l’enfance, il dessine, des dessins de chanteurs à la mode, sur des crèches de Noël, etc. Comme beaucoup d’autres gosses de son âge. Mais un désir de capturer la société et ses ambigüités naît en lui. Sur ces gravures appliquées à la main a posteriori, la couleur déborde, s’étale, comme pour sortir du réalisme induit par le trait de la gravure, pour insérer du rêve, de la magie, de la légèreté, pour dédramatiser. C’est en se frottant aux expositions présentées dans la capitale, de peintres du continent et d’ailleurs, qu’il connaît ses premières émotions picturales. Une plongée au cœur d’ouvrages d’art prolongera cette découverte. Pour Jean Nana, «la peinture est à la fois une arme pour résister au néant, un moyen d’exprimer l’intime mais aussi de dénoncer ce qui lui est injuste». Une plume habile pour laquelle invitation est faite à découvrir les œuvres jusqu’au 23 juillet prochain. Une peinture sensible, vivante, où humour et gravité se côtoient allègrement.

Jérôme William Bationo

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© OtherSide Africa 2018 par Belélé Jérôme William

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